J’ai découvert un livre. Non… THE livre ! « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même ».
Quand je lis un livre, je marque les pages qui m’ont touchée, qui sont intéressantes.
Pour te donner une idée de l’impact qu’a eu ce livre sur moi :
J’ai marqué les 3 premières pages.
Puis j’ai pleuré à la 4ème.
J’ai marqué également les 5ème et 6ème.
Et j’ai pleuré à la 7ème.
J’ai fermé le livre pour me remettre de mes émotions, haha.
Je n’avais même pas lu 10 pages ! Truc de fou.
Bon. C’est la première fois qu’un livre me touche à ce point-là !
Il m’a apporté une approche complètement différente sur la connaissance de soi.
J’ai appris beaucoup de choses sur moi et sur les autres.
Je vais t’expliquer dans cet article quelles sont les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, comment les reconnaitre, et comment les guérir surtout ! 😊
Tu as un résumé en image des 5 blessures qui empêchent d’être soi-même et de leurs caractéristiques en fin d’article ! 😉
! Attention !
Lise Bourbeau, l’auteure du livre, précise bien qu’il ne faut pas se focaliser sur le nom donné aux blessures, ni le nom donné aux masques.
Par exemple :
Certaines personnes qui ont la blessure du rejet ne se sentent peut-être pas rejetées mais abandonnées, ou trahies.
Les noms ne sont pas importants.
Ce qui est important c’est de reconnaitre les signes physiques et comportementaux de chaque blessure et masque que Lise évoque, pour savoir comment les guérir par la suite.
Par exemple :
Si tu te sens abandonné, mais que tu retrouves beaucoup dans la blessure d’injustice physiquement et comportementalement, il va falloir mettre en application la guérison de l’injustice et pas de l’abandon.
Ok ?
Alors c’est parti !
LES 5 BLESSURES QUI EMPÊCHENT D’ÊTRE SOI-MÊME
Les voici :
- Le rejet
- L’abandon
- L’humiliation
- La trahison
- L’injustice
Lise Bourbeau nous apprend que ces blessures s’éveillent avec nos parents.
Ou avec ceux qui nous ont élevés.
Les parents sont les premières personnes avec qui nous avons eu une relation/interaction.
Il est assez logique de se dire que c’est avec eux que nos blessures vont s’éveiller.
Elle précise également qu’il y a de très fortes chances que le parent qui éveille une blessure en son enfant, a lui aussi cette même blessure.
Oui, il ne faut pas oublier que nos parents sont avant tout des enfants qui ont eu des blessures étant jeunes, avec leurs parents à eux.
Ainsi, les blessures peuvent se « transmettre » de génération en génération.
Heureusement, si tu lis cet article, tu vas peut-être te rendre compte que tu peux casser cette chaîne infernale en guérissant tes propres blessures et en ne les transmettant pas à tes enfants, si tu n’en as pas encore.
Si tu en as déjà, je pense qu’il est toujours bon de comprendre tes blessures pour savoir ce que tu as pu potentiellement transmettre à tes enfants.
UNE BLESSURE SEULEMENT ? NON…
Une blessure vient rarement seule.
Généralement nous en avons plusieurs, voire toutes dans certains cas !
Dans son deuxième livre « La guérison des 5 blessures », Lise explique que généralement, les gens ont les blessures de rejet, d’abandon, de trahison et d’injustice.
Seulement certaines personnes ont la blessure d’humiliation en plus.
Évidemment, nous n’avons pas les mêmes degrés pour chaque blessure.
Généralement, nous avons une ou deux blessures dominantes, et les deux (ou trois s’il y a l’humiliation) autres sont moins marquées.
Il faut donc se focaliser sur ses blessures dominantes pour la guérison.
L’ÉVEIL DES 5 BLESSURES QUI EMPÊCHENT D’ÊTRE SOI-MÊME
Chaque blessure est éveillée à un moment donné de l’enfance :
- Le rejet : de la conception à 1 an.
- L’abandon : Entre 1 et 3 ans.
- L’humiliation : Entre 1 et 3 ans.
- La trahison : Entre 2 et 4 ans.
- L’injustice : Entre 4 et 6 ans.
Comme je te l’ai dit, chaque blessure est éveillée avec l’un ou l’autre des parents :
- Le rejet : avec le parent du même sexe.
- L’abandon : avec le parent du sexe opposé.
- L’humiliation : avec le parent qui s’est occupé de ton développement physique
- La trahison : avec le parent du sexe opposé.
- L’injustice : avec le parent du même sexe.
Ces informations peuvent aider à comprendre comment la blessure est arrivée.
Il faut essayer de se rappeler ce qui est arrivé dans la tranche d’âge de l’enfant avec le parent visé.
Par exemple :
Une femme qui a la blessure d’abandon peut chercher à savoir ce qu’il s’est passé avec son père quand elle avait entre 1 et 3 ans.
Bon, évidemment, difficile voir impossible de se souvenir d’évènements de cet âge-là.
C’est peut-être un travail à faire avec ses parents, qui pourront plus facilement se rappeler de ce que nous avons vécus entre notre conception et nos 6 ans.
! Attention !
Premièrement, il faut savoir que la perception d’un adulte n’est pas DU TOUT la même que celle d’un enfant.
Ce que l’on penserait être des signes de rejet, d’abandon, d’humiliation, etc. étant adultes ne le serait très probablement pas pour un enfant.
Il faut se rappeler que le cerveau des enfants est « neuf ».
Il n’a aucun moyen de comparaison sur le niveau de douleur, d’émotion de chaque nouvel évènement qu’il va vivre.
Tout ce que l’enfant vit de nouveau est à son maximum d’émotion, jusqu’à ce qu’il ait une comparaison en vivant quelque chose de plus fort, plus intense !
Ainsi, ils nous arrivent en tant qu’adultes de ne pas comprendre les « drames » que vivent les enfants.
Pourtant ce sont bien des drames pour eux, car ce sont les premiers !
Deuxièmement, il n’est pas nécessaire de savoir comment est apparue la blessure pour pouvoir la guérir.
Même si on a le sentiment qu’on a BESOIN de savoir pourquoi et comment, ce n’est qu’une impression.
Donc ne t’affoles pas si tu ne connais pas le commencement !
Et ne te focalises pas dessus.
Ta guérison n’en dépend pas ! 😊
LE CORPS REPRÉSENTATIF DES 5 BLESSURES QUI EMPÊCHENT D’ÊTRE SOI-MÊME
Il y a une chose essentielle que nous partage Lise Bourbeau :
Le corps ne ment jamais !
Le corps a la mémoire de tout ce que tu vis.
Il sait qui tu es vraiment.
Il sait ce que tu as vécu.
Et il va le faire ressortir pour te guider !
Chaque blessure « provoque » des caractéristiques physiques.
Lise précise que si tu dois choisir entre les caractéristiques comportementales et physiques pour savoir quelles blessures tu as, sans aucune hésitation, il faut regarder ton corps.
C’est par lui que tu sauras quelles sont tes blessures dominantes.
Car, plus une blessure est importante, plus elle sera « marquée » sur ton corps, plus tu en auras les caractéristiques physiques.
Voici les caractéristiques physiques de chaque blessure :
Lise résume les caractéristiques physiques comme suit :
- Le rejet : Corps contracté, étroit, mince ou fragmenté. Yeux petits, avec de la peur ou impression de masque autour des yeux.
- L’abandon : Corps long, mince, manque de tonus, affaissement, jambes faibles, dos courbé, bras semblent trop longs et pendent le long du corps, parties du corps tombantes ou flasques. Yeux grands, tristes, regard qui tire.
- L’humiliation : Corps gros, rondelet, taille courte, cou gros et bombé, tensions au cou, à la gorge, aux mâchoires et au pelvis. Visage rond, ouvert. Yeux grands, ronds, ouverts et innocents d’un enfant.
- La trahison : Corps exhibe force et pouvoir. Chez l’homme, épaules plus larges que les hanches. Chez la femme, les hanches plus larges et fortes que les épaules. Poitrine bombée. Ventre bombé. Yeux qui voient tout rapidement, regard intense et séducteur.
- L’injustice : Corps droit, rigide, et le plus parfait possible. Bien proportionné. Fesses rondes. Petite taille serrée par vêtement ou ceinture. Mouvements rigides. Mâchoire serrée. Cou raide. Droit de fierté. Yeux clairs, regard brillant et vivant.
LE MASQUE DES BLESSURES
Je vais maintenant te raconter l’histoire de ton ego.
Ton ego qui t’a créé des masques pour que tu ne souffres plus de tes blessures.
Et qui s’y est pris comme un manche… malheureusement.
Sacré ego.
L’HISTOIRE DE L’EGO
Au commencement était la blessure.
Petit enfant que tu étais, tu as souffert de cette blessure.
Tellement souffert que tu n’as plus voulu souffrir de la sorte.
Alors tu as appelé à l’aide.
Et c’est ainsi qu’est né ton ego.
L’ego est ton « moi » que tu as créé pour « t’aider à guérir de tes blessures et ne plus souffrir ».
Sauf que voilà, ton ego n’est pas médecin. Mais il n’en a pas conscience.
Il ne s’y connait pas du tout en termes de guérison de blessure. Mais il n’en a pas conscience.
MAIS.
Il a la réelle volonté de t’aider à aller mieux.
Alors il t’a créé des masques pour cacher tes blessures.
Des masques que tu peux mettre pour ne pas montrer ta souffrance derrière.
Voici ceux qu’il a créé pour toi :
- Le rejet : le masque du fuyant.
- L’abandon : le masque du dépendant.
- L’humiliation : le masque du masochiste.
- La trahison : le masque du contrôlant.
- L’injustice : le masque du rigide.
N’étant pas non plus un fin connaisseur de la guérison des blessures, tu lui as été très reconnaissant·e !
Tu as utilisé ces masques.
Et tu n’as plus réussi à t’en passer, car dès que tu l’enlèves tes blessures sont alors exposées et tu souffres à nouveau.
A tel point que tu portes presque tout le temps un masque.
Bref, tu n’arrives plus à être vraiment toi-même.
Fin.
EN COMPARAISON
Lise Bourbeau donne la comparaison suivante :
Tu t’es fait une sacrée blessure à la main.
Une grosse plaie ouverte, et tu as mal au moindre petit contact.
Tu demandes de l’aide, et l’ego vient à toi.
Il veut vraiment t’aider mais n’y connait rien, et ne sait pas qu’il n’y connait rien.
Du coup, il te met un gros gant bien épais.
Il en est satisfait et toi aussi car tu n’y connais rien en blessure non plus (ben oui tu as entre 1 et 6 ans rappelle-toi).
Bon maintenant que tu as grandi et appris des choses, tu sais bien que le gant ne servira à rien, et empirera même les choses, car la blessure va finir par s’infecter, etc.
Eh bien, c’est exactement la même chose avec les masques que t’a créé ton ego.
Ils ne servent pas à guérir.
Ils servent juste à cacher.
Et un jour tes blessures seront tellement infectées que même les masques n’aideront plus.
Tu finiras par souffrir de plus en plus sans savoir pourquoi.
Par faire des crises existentielles.
Tu te demanderas si tu es vraiment toi-même, etc.
Bref, tu finiras sur mon blog, haha !
LES CARACTÉRISTIQUES DES MASQUES
Voici un résumé des caractéristiques des masques que donne Lise :
- Le rejet/le fuyant : Détaché du matériel. Perfectionniste. Ne croit pas à son droit d’exister. Se croit nul, sans valeur. Recherche la solitude. Effacé. Capacité de se rendre invisible. Appétit coupé par les émotions ou la peur. Petites portions. Pour fuir : sucre, alcool ou drogue. Prédispositions à l’anorexie.
- L’abandon/le dépendant : Victime. Fusionnel. Besoin de présence, d’attention et surtout de soutien. Difficulté à faire ou décider quelque chose seul. Difficulté à se faire dire non (à accepter un refus). Tristesse. Pleure facilement. Recherche l’indépendance. Bon appétit. Boulimique. Aime aliments mous. Mange lentement.
- L’humiliation/le masochiste : Honte de lui-même et des autres. Peur de faire honte. Se contrôle pour éviter la honte. Hypersensible. A peur de déborder s’il n’est pas cadré. Se croit sans cœur, cochon, moindre que les autres. Compense et se récompense par la nourriture. Aime les aliments riches en gras et sucre. Adore le chocolat.
- La trahison/le contrôlant : Se croit responsable et fort. Cherche à être spécial, important. Ment facilement, Manipule. A beaucoup d’attentes. Convaincu d’avoir raison et veut convaincre l’autre. Impatient. Intolérant. Performant pour être remarqué. Se confie difficilement. Bon appétit. Mange rapidement. Ajoute du sel sans gouter.
- L’injustice/le rigide : Perfectionniste. Envieux. Croise souvent les bras. Performant pour être parfait. Vivant, dynamique, trop optimiste. Se justifie beaucoup. Difficulté à demander de l’aider à quelqu’un. Ris pour cacher sa sensibilité. Difficulté à recevoir, à se faire plaisir se sentir coupable. Aime l’ordre. Rarement malade. Colérique. Difficulté à montrer son affection. Froid. Aime les aliments salés plutôt que sucrés. Aime les aliments croustillants. Se contrôle pour ne pas grossir/maigrir.
LA PLUS GRANDE PEUR DE CHAQUE MASQUE
Chaque masque a peur de quelque chose en particulier :
- Le rejet/le fuyant : il a peur de la panique.
- L’abandon/le dépendant : il a peur de la solitude.
- L’humiliation/le masochiste : il a peur de la liberté.
- La trahison/le contrôlant : il a peur de la dissociation, la séparation, le reniement.
- L’injustice/le rigide : il a peur de la froideur.
LA MÉTHODE POUR RECONNAITRE LES 5 BLESSURES QUI EMPÊCHENT D’ÊTRE SOI-MÊME
Pour reconnaitre ses blessures, voici la méthode :
- Regarder son corps (dans un miroir) et noter les caractéristiques associées à chaque blessure.
- Regarder les caractéristiques comportementales et noter ce qui nous ressemble.
- Si tu as un doute, c’est les caractéristiques du corps qui priment !
- Regarder là où tu as le plus de caractéristiques: il s’agit de ta ou tes blessures dominantes.
- Essayer de guérir les blessures
Alors comment on fait pour guérir ?
LA GUÉRISON DES 5 BLESSURES
J’ai lu les deux tomes sur les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même.
Voici ce que j’en ai essentiellement retiré pour réussir à guérir de ses blessures :
L’ACCEPTATION ET LA RESPONSABILITÉ
ACCEPTER C’EST 90% DU BOULOT
La première et plus importante des étapes est l’acceptation.
J’en ai discuté avec une amie, qui a également lu le livre des 5 blessures.
Elle m’a demandé « Que signifie « accepter » ? »
Voilà ce que je lui ai répondu :
Je pense que l’acceptation passe d’abord par une observation, par une prise de conscience que ça ne va pas.
Si tu es déjà capable de te rendre compte que tu n’es pas vraiment toi-même, ou en tout cas que quelque chose cloche dans ta vie et/ou en toi, c’est que tu es en train d’observer !
Faire le constat ou le bilan de son mal-être quel qu’il soit c’est réussir à sortir du déni, qui est le premier obstacle à l’acceptation.
Une fois que tu as observé que ça ne va pas, il faut que tu oses affronter cette image de toi qui souffre. Il faut que tu acceptes cette partie de toi qui n’est ni forte, ni brave, ni inspirante.
Cette partie de toi est blessée. Elle n’est pas belle à voir, et c’est pour ça que tu l’as longtemps mise de côté pour ne pas la voir.
Pour moi, c’est ça accepter : oser te regarder dans ta totalité, avec cette partie fragile et vulnérable de toi, qui souffre énormément car elle a été profondément blessée.
Et une fois que tu arrives à la regarder bien droit dans les yeux, apprends à l’aimer.
Ne la rejette plus. Tu l’as longtemps fait, tu lui as longtemps tourné le dos, et ça lui a fait mal car elle avait besoin de toi… de ton amour.
Accepte que tu ne sois pas parfait·e.
Accepte de t’avoir négligé·e.
Et ne t’en veux pas pour ça, tu as fait comme tu pouvais.
Je pense que réussir à faire ça, c’est 90% du travail.
Ça va prendre du temps.
Ça va être difficile.
Mais la sérénité, la liberté, et le bonheur sont les récompenses.
Alors courage !
LA RESPONSABILITE EST EMPORTANTE EGALEMENT
Ouh la, j’ai failli oublier : il y a également la responsabilité !
Si tu devais retenir une chose essentielle c’est celle-ci :
On est tous responsable à 100% de sa vie.
Oui tu as bien lu.
Ne me prends pas encore pour une folle avant que je ne t’explique.
Je n’ai pas dit qu’on est responsable des évènements qui nous arrivent.
On ne peut décemment pas choisir malheurs qui nous tombent dessus.
Par contre, notre entière responsabilité réside dans nos choix vis-à-vis de ces évènements.
Pour faire simple il y a deux choix possibles :
- Soit tu décides de te relever et de devenir plus fort·e.
- Soit tu décides d’abandonner et de te morfondre.
Il faut arrêter avec les « oui mais tu ne te rends pas compte à quel point j’ai souffert ».
Oui c’est vrai, tu as souffert. Comme beaucoup d’autres personnes.
Mais ça ne change rien.
Il y aura toujours deux choix.
TU es responsable du choix que tu fais.
Et de ce fait, tu ne peux pas mettre la faute sur les autres, ou sur les évènements, pour ce que devient ta vie par la suite.
Je sais que c’est dur ce que je te dis. Surtout si tu souffres.
Mais je peux t’assurer que te laisser te morfondre de ta souffrance n’est PAS une solution.
C’est juste TON choix.
Peu importe l’intensité de ta souffrance, tu PEUX choisir autre chose que de baisser les bras.
La douleur rend la chose difficile certes, mais pas impossible.
Autre chose pour te convaincre que tu es 100% responsable :
Personne ne vivra à ta place.
Personne ne pourra décider pour toi.
Il n’y a donc que vers toi que tu peux pester si ta vie ne te va pas, car elle découle directement de tes choix face aux évènements.
Je pense que c’est cela que signifie « prendre sa vie en main ».
Il s’agit de reconnaitre et assumer son entière responsabilité.
Du côté des blessures, certes ce n’est pas toi qui as choisi de te les faire.
Mais choisiras-tu d’en vouloir à la terre entière d’être blessé et continuer de nourrir cette haine au fond de toi ?
Ou décideras-tu enfin d’assumer ta responsabilité et te guérir par toi-même ?
RECONNAITRE ET DIMINUER SON EGO
Deuxième chose pour guérir ses blessures, c’est reconnaitre son ego et le diminuer en le remettant à sa juste place.
Lise Bourbeau prend l’exemple d’un maitre de maison et d’un serviteur pour nous faire comprendre la place qu’on donne à l’ego.
C’est toi le maitre de maison.
L’ego est ton serviteur.
Tu te rends compte qu’il y a des choses qui ne vont pas dans la maison, et tu as besoin d’aide car tu ne sais pas les gérer seul.
Tu demandes alors à ton serviteur de t’aider, en lui donnant la responsabilité de réparer ce qui ne va pas.
Ton serviteur s’en donne à cœur joie car il souhaite vraiment t’apporter son aide.
Le problème c’est qu’il ne s’y connait pas plus que toi dans la réparation.
Il va cacher les problèmes en pensant bien faire.
Et plus il va « t’aider » plus il va se sentir utile, puissant.
Il va aimer cette responsabilité.
Tellement, qu’il va finir par te diriger complètement en te disant que lui sait ce qui est bon pour toi vu que c’est sa mission.
RECONNAITRE SON EGO
Reconnaitre son ego, c’est d’abord reconnaitre que son intention de départ est bonne.
Il ne te veut pas du mal. Ton ego veut vraiment t’aider.
Il faut donc arrêter de lui faire porter le chapeau du méchant, car ce n’est pas ce qu’il est.
Ensuite, il faut prendre conscience de ses manifestations, des fois où c’est lui qui pense/parle/agit à notre place.
Voici des exemples des manifestations de l’ego.
Ce sont les petites voix dans ta tête qui :
- Te font peur, douter de toi ;
- Qui te font culpabiliser, t’empêchent de passer à l’action ;
- Te critiquent/jugent/comparent sans cesse et critiquent/jugent/comparent les autres ;
- Utilisent des superlatifs, des exagérations ;
- Utilisent le « moi je », le « il faut » ou le mode conditionnel ;
- S’identifient au « avoir » et au « faire » ;
- Recherchent des compliments ;
- Ne savent pas écouter, se justifient et se défendent ;
- Ont peur du passé ou de l’avenir ;
- Se croient capables de rendre les autres heureux ;
- Veulent tout faire pour les autres en dépit de toi, de tes besoins et envies ;
- Font preuve d’orgueil.
DIMINUER SON EGO
Une fois que tu arrives à reconnaitre les manifestations de l’ego, il faut le remettre au fur et à mesure à sa place, en discutant tout simplement avec lui.
Lise propose de lui donner un nom : le sien s’appelle Mouchette.
(Le mien s’appelle Grotus. Ne me demande pas pourquoi, c’est venu dans ma tête comme ça, haha)
Lui donner un nom, c’est déjà lui montrer qu’il compte et qu’on n’est pas contre lui (et c’est ce qu’il recherche alors ça va « l’amadouer »).
Et dans la discussion avec lui, il faut gentiment le remettre à sa place, en trois étapes :
- Lui dire que c’est gentil de vouloir nous aider.
- Expliquer qu’on est assez grand·e maintenant et qu’on peut se débrouiller tout·e seul·e.
- Lui faire prendre congé en le remerciant encore une fois de sa bienveillance.
Exemple :
Tu vas te coucher le soir, anxieux·se car tu es en retard dans ton boulot actuel.
Ton ego débarque, et il commence à dire :
« Oh la la, il me reste encore tout ce boulot à finir dans la semaine. Mais je ne vais jamais y arriver. Je suis vraiment nul·le en gestion de mon temps. Oui en même temps, si mon idiot de chef savait bien répartir les charges ça serait super. D’ailleurs, telle collègue se tourne encore les pouces pendant que d’autres bossent, c’est révoltant. Franchement, si c’était moi à la tête du service, ça ne se passerait pas comme ça… »
Et blablabla…
Bon, là tu vois, c’est un discours TYPIQUE d’ego.
Il pense que faire le topo sur tes peurs, tes croyances, tes critiques et jugements vont t’aider à mieux t’organiser le lendemain.
(Encore une fois, il y croit vraiment, il fait ça pour t’aider)
Ce que tu dois faire dans cette situation c’est lui parler comme ceci :
« Salut Ego (avec le nom que tu lui as donné). Ecoute, je sais bien que tu t’inquiètes pour moi. Je vois que tu t’affaires à m’aider. Mais là, j’ai juste besoin de dormir pour arriver au mieux de ma forme demain. Je sais qu’il y a beaucoup de boulot à faire, ne crois pas que je ne suis pas conscient·e de la situation. Mais vois-tu, je pense pouvoir gérer ça tout·e seul·e cette fois-ci. Je m’en sens capable. Je te remercie encore une fois de ton aide, mais tu peux aller te reposer toi aussi et me regarder à l’œuvre demain. »
Parler comme ça à ton ego va rétablir l’ordre des choses, car n’oublie pas que ton ego n’est que ton serviteur à la base. Et sa mission est de t’aider !
Donc s’il voit que tu y arrives sans lui, sans pour autant le « virer », il sera heureux ! 😊
Bien sûr rien ne se fera de façon instantanée.
Ton ego a pris une énorme place, et il ne va pas forcément croire que tu vas réussir à braver la vie sans son « aide précieuse » dès la première conversation que vous aurez.
Il va falloir plusieurs discussions, sur les mêmes sujets parfois.
LES BÉNÉFICES DE LA GUÉRISON
Je tiens à te faire le bilan de ce qu’il se passera quand tu seras guéri·e de tes blessures, pour que tu n’aies pas de « surprise ». 😊
Voici ce qu’il pourra se passer :
- Des changements physiques,
- La souffrance liée aux blessures ne disparait pas complètement, mais elle n’a plus d’emprise sur toi,
- Les peurs liées aux blessures ne disparaissent pas complètement, mais elles n’ont plus d’emprise sur toi,
- L’ego ne disparait pas, mais reprend sa juste place de serviteur,
- Tu redeviens toi-même, naturel·le, avec tes vraies forces et talents,
- Tu vis une sérénité, une liberté et un bonheur incomparable.
RÉSUMÉ DES 5 BLESSURES QUI EMPÊCHENT D’ÊTRE SOI-MÊME
Évidemment, je t’encourage vivement à lire les deux livres de Lise Bourbeau, qui donnent beaucoup plus de détails que mon article :
Et toi alors ?
Dis-moi en commentaire dans quelle blessure tu te reconnais ! 😊
Ou si tu as déjà réussi à en guérir !
5 Replies
Bonjour mon coeur,
Bizarrement je me retrouve plus dans l’injustice / le rigide….
Et pourtant le physique ne correspond pas….
On en reparlera, sous le pied de zévi, près de la piscine, sur le transat….
D’accord ?
Bisous ma chérie
Maman d’amour
Bonjour !! 🙂
Intéressant ! Alors soit ton physique correspond bien à l’injustice mais il faut réussir à le voir (ce n’est pas forcément très évident), soit ce n’est pas l’injustice mais une autre blessure.
A creuser !
On verra ça ensemble ! 😉
Des bisous !
Un grand merci pour ces explications…ça fait du bien ….avant de me plonger dans ces livres.
J’ai principalement la blessure de l’humiliation avec le masque du masochiste…mon corps ne trompe pas. Je suis obèse…et tout dans le ventre et estomac.
Physiquement j’ai aussi certains traits de la trahison avec les hanches larges et la poitrine bombée,
Et d’autres traits de l’abandon: manque de tonus, affaissement, jambes faibles, dos courbé, bras trop longs qui pendent le long du corps.
J’ai décidé de changer et de faire le choix d’accepter, d’assumer ma responsabilité et de me guérir par moi…
Personne ne vit à ma place. Personne ne peut décider pour moi…
Difficile et douloureux à mettre en pratique, mais c’est mon défi…j’ai choisi de le relever pour me sentir moi même, vivante, et réussir à ne plus être en apnée en permanence…ne plus manquer d’air.
J’ai fait 2 séances d’hypnose qui m’ont mis sur la voie de ces livres…et 2 jours après je tombe par hasard sur votre site pour au départ partager les 5 silhouettes pour une amie qui avait besoin d’aide. Au final, votre site m’a aidée moi.
Merci
Au plaisir
Bonjour Emilie !
Wow ! Je vois que tu connais bien ton corps et tu as réussi à l’analyser pour découvrir quelles blessures sont enfouies en toi.
Le reste de ton message est encore plus incroyable : tu souhaites guérir, et ça c’est magnifique !
Ne plus subir, ne plus être prisonnière de ton passé, de tes blessures… vivre enfin dans la liberté et le bonheur d’être toi-même.
Je suis tellement heureuse pour toi si tu savais ! Je me revois il y a quelques années : j’étouffais dans un corps que je n’assumais pas (blessure d’abandon et d’humiliation pour moi aussi). J’étais malheureuse dans ma vie, dans mon corps, dans mon quotidien.
Je n’en pouvais plus d’être toujours dans le négatif, la tristesse, le désespoir… j’ai enfin compris, grâce à mes nombreuses recherches sur le bonheur, le corps, la santé, que tout cela ne tenait qu’à moi : j’ai alors décidé de prendre ma vie et moi en main !
Aujourd’hui, j’ai toujours le même corps (bien que j’ai perdu 15 kilos), et tu sais quoi ? Je m’y sens bien ! Je suis enfin heureuse de ce que je suis.
Je t’encourage vivement dans cette voie du changement, car même si elle est très difficile à parcourir, les bénéfices en sont incroyables !
Merci à toi pour ce témoignage, et je suis ravie que tu sois tombée sur mon site !
Au plaisir de continuer à échanger si le cœur t’en dit (tu peux contacter par mail, via la page contact).
Et n’hésite pas, si tu as des questions ou autres !
Belle journée à toi,
Elsa