Accepter son passé, c’est une des étapes les plus difficiles.
Mais c’est sûrement la plus fondamentale !
Si vous ne savez pas d’où vous venez, comment pourriez vous prétendre savoir qui vous êtes et où vous allez ?
Je suis quelqu’un qui est surtout tourné vers le présent et l’avenir. Le moment présent, le carpe diem, mais aussi l’évolution, le changement, la nouveauté.
Et pourtant je me suis rendue compte au combien il est difficile, voire impossible, de profiter du présent et de construire son avenir, si on n’a pas compris et accepté son passé !
QUE SIGNIFIE « COMPRENDRE ET ACCEPTER SON PASSÉ » ?
Pour moi, il s’agit de savoir ce qui a fait qu’on est ce qu’on est aujourd’hui.
Comprendre quels évènements/traumatismes nous ont amené à être ce qu’on est.
Savoir le pourquoi !
Et ensuite, accepter que cela fait partie de soi.
Que notre passé nous a aidé à nous construire certes, mais que ce n’est pas lui qui nous définit entièrement, et que nous pouvons agir dans le présent et l’avenir pour devenir nous-même.
On a tous des qualités et des défauts, des forces et des faiblesses, ou encore des atouts et des complexes.
En positif comme en négatif, nous avons tous vécus des choses qui nous ont marqués, et qui ont fait de nous ce que nous sommes.
Si on ne fait pas l’exercice de comprendre les évènements qui nous ont façonnés, il nous sera très difficile de savoir vraiment qui on est par la suite.
Et si on ne fait pas l’exercice d’accepter ce passé, quel qu’il soit, il nous sera difficile pour nous projeter dans l’avenir pour devenir nous-même.
COMMENT COMPRENDRE ET ACCEPTER SON PASSÉ
Selon moi, il y a deux façons de procéder : seul·e ou accompagné·e.
JE ME SUIS FAITE ACCOMPAGNÉE POUR RÉGLER UN PROBLÈME…
Personnellement, j’ai fini par choisir l’accompagnement : avec une psychologue.
Au départ, j’étaiS allée la voir pour m’aider à résoudre mon problème avec la solitude.
Chéri devait partir en mission pour son boulot pendant 5 mois. On allait se voir que les week end.
J’étais absolument terrifiée.
Et pourtant, avec le recul, il n’y avait rien de dramatique !
5 mois, ce n’est pas la mort.
Et on allait se voir tous les week end !
Mais vous le savez peut-être aussi : lorsqu’on a une phobie, il est quasiment impossible de nous faire entendre raison !
Eh bien c’était le même principe ! J’avais une peur bleue de cette future solitude. Une peur qui était vraiment démesurée.
J’ai tout de même réussi à me dire que ça devait cacher quelque chose et qu’il fallait que je découvre quoi.
Ma peur n’était pas « raisonnable ».
Je n’avais pas de problème à ne pas aimer la solitude. Je suis quelqu’un qui aime la compagnie des gens, je suis l’inverse même d’une solitaire. Donc normal qu’être seule ne soit pas mon kiff quoi.
Mais mon problème était surtout les proportions énormes que ma peur de la solitude prenait : je faisais des crises d’angoisse, je faisais de l’hyperphagie, je pleurais à chaque fois que je pensais au départ de Chéri…
Cette histoire me pourrissait vraiment la vie ! Et à ce stade, Chéri n’était pas encore parti, alors je ne vous raconte pas après son départ !
Bref, je m’étais rendue compte qu’il fallait que je fasse quelque chose pour régler ce problème.
Vu l’ampleur de la chose, j’ai choisi de me faire aider par une professionnelle.
Le travail que j’ai fait avec elle s’est étalé sur 5 mois, en 10 séances au total.
… QUI N’ÉTAIT PAS LE VRAI PROBLÈME FINALEMENT !
J’étais arrivée en étant phobique de la solitude, et je suis ressortie en voulant m’assumer complètement face aux autres !
Wooow !! Mais que s’est-il passé pour arriver à une telle conclusion, qui n’a finalement rien à voir avec l’objectif de départ ?
La psychologue n’a pas vraiment essayé de traiter mon problème de solitude. Car il s’avère en réalité qu’il ne s’agissait que d’un symptôme de mon VRAI problème de fond à ce moment-là.
En réalité, le vrai problème que j’avais était mon manque d’amour propre et d’identité.
J’étais encore dans le schéma de l’enfant qui comptait sur ces parents pour s’occuper de lui, lui dire qui il est et l’aimer.
Je n’avais pas passé le stade d’après qui est de savoir qui on est, savoir s’occuper de soi, et s’aimer soi-même.
Il y a une excellente BD qui parle des émotions : « Émotions, enquête et mode d’emploi », que je recommande à ceux qui n’arrivent pas à les gérer. Cette BD m’a énormément aidée à comprendre beaucoup de choses.
L’un des chapitres parle de « devenir adulte ». L’auteure dit que devenir adulte c’est peut-être de savoir enfin s’occuper de soi : connaitre ses envies, ses besoins, et surtout savoir se l’apporter soi-même.
Je suis totalement d’accord avec cette idée !
Du coup, je me suis rendue compte que je n’étais pas encore devenue adulte, haha.
Mais reprenons. Le travail avec la psy s’est donc orienté vers la compréhension des évènements et traumatismes de mon enfance qui ont fait naitre ce manque d’amour propre et ce manque d’identité.
UN EXERCICE À FAIRE POUR COMPRENDRE ET ACCEPTER SON PASSÉ
Je vous propose alors un exercice à faire pour que vous puissiez également comprendre un peu mieux votre passé !
Cet exercice est à faire de préférence dans un endroit et à une heure où vous ne serez pas dérangé·e toutes les 5 minutes.
Imaginez-ça comme un temps à prendre pour vous, pour vous retrouver face à vous-même.
Prenez de quoi écrire ! Papier stylo, smartphone, tablette, toutçatoutça.
Reproduisez le tableau suivant :
Brainstorming : listez tout ce qui vous a marqué dans votre vie.
Cela peut être un grand évènement, un court moment, peu importe ! Tout ce qui vous a marqué, qui a laissé un flash dans votre mémoire, ou vous vous dites « ça je m’en souviendrai toute ma vie ».
Bien !
Maintenant, posez-vous la question suivante : « Pourquoi cela m’a marqué ? »
Mettez la cause la plus profonde, ne restez pas superficiels dans votre réflexion, creusez les choses pour découvrir la cause racine !
Et enfin, notez si cela vous procure encore de l’émotion aujourd’hui. Ecrivez aussi l’émotion (si c’est de la colère, tristesse, joie ou peur).
Pour les évènements ou traumatismes où vous ressentez encore une émotion aujourd’hui, je vous invite à noter l’intensité de l’émotion que vous ressentez :
1 pour la plus forte, puis 2, 3, etc.
Explications :
Ma psychologue m’a dit que les émotions (surtout les négatives) sont un très bon indicateur pour savoir si on a des choses à régler dans son passé (ici, « régler » signifie « comprendre et accepter »).
Les émotions ne connaissent pas le temps. Pour elles, le passé, le présent et le futur c’est la même chose. C’est pour cela qu’on peut encore vivre des émotions au présent pour des évènements qui sont passés (et même futures).
De plus, une émotion est un message que veut vous faire passer votre cerveau en réaction à une situation. Le seul est unique but de l’émotion, c’est d’être écoutée pour que le message soit bien passé. Et si vous n’écoutez pas votre émotion, elle va rester et faire de plus en plus de « bruits » pour vous faire entendre son message coute que coute.
Donc plus vous attendez à « écouter votre émotion », plus elle sera « forte ».
Autrement dit, lorsque vous vivez des émotions négatives fortes aujourd’hui, cela signifie très probablement que vous n’avez pas écouté votre émotion et réglé votre problème lié à cette émotion depuis très longtemps.
Pour revenir à notre exercice, vous avez établi une note pour l’intensité de vos émotions.
Les 3 plus fortes émotions (donc celles que vous avez notées 1, 2 et 3) font très probablement l’objet de problèmes de votre passé que vous n’avez pas compris, ni accepté.
Il s’agit maintenant de vous pencher sur ces trois évènements/traumatismes pour essayer de les comprendre (en faisant une introspection, en creusant le sujet jusqu’à la cause racine, etc.), pour essayer de connaitre le message que veut vous faire passer votre émotion.
Ce travail, qu’il soit fait seul·e ou accompagné·e, ne peut se faire que par votre propre volonté. Je ne peux ni vous forcer à le faire, ni le faire à votre place.
Mais je peux vous garantir que c’est une démarche qui vaut la peine.
UNE THÉRAPIE QUI M’A LIBÉRÉE
Je me souviendrai toute ma vie de ma dernière séance de psy, où j’ai mis un terme à la thérapie en disant : « aujourd’hui, je veux être moi-même et m’assumer complètement ».
Attention, il ne faut pas croire que j’ai réussi à le faire dès que je suis sortie de la séance.
Non, j’avais encore peur, j’étais fébrile à l’idée d’oser affronter les autres et à m’assumer pleinement.
Mais j’avais malgré tout envie de devenir vraiment moi-même.
Alors j’ai pris mon courage à deux mains, et j’ai commencé à m’assumer petit à petit… mais ça, nous le verrons plus tard ! 😉
Le travail que j’ai fait avec la psychologue m’a permis de régler des choses de mon passé, dans mon esprit et mon corps.
A la fin de la thérapie, j’étais plus en paix avec mon passé. J’avais enfin compris de nombreuses choses sur ma vie et moi, et j’ai eu la sensation que tout s’éclairait pour mon présent et mon futur.
Comme si la page commençait à se tourner réellement, et que je pouvais à nouveau avancer car je savais où je voulais aller !
Comprendre et accepter mon passé m’a aidé à comprendre ce qui a fait ce que je suis réellement, dans ma quête pour devenir pleinement moi-même.
Mais il ne suffit pas de régler son passé pour enfin devenir soi-même.
Une fois cette étape terminée, on peut commencer à se poser la question : qui suis-je en réalité ?
Je vous invite à passer à l’article suivant (quand il sera disponible, c’est-à-dire en bleu) :
Étape 3 – Savoir qui on est vraiment
Cet article fait partie de la pentalogie suivante :
- 1 : Savoir qu’on n’est pas soi-même
- 2 : Comprendre et accepter son passé
- 3 : Savoir qui on est vraiment
- 4 : S’assumer pleinement face aux autres
- 5 : S’accepter et s’aimer soi-même
Crédit photo : Eye for Ebony
2 Replies
Bravo ma chérie, bravo pour le chemin déjà parcouru….
Maman t’aime
Merci beaucoup maman chérie ! 🙂